Tuesday 24 March 2020

diario de cuarentena dia 9

Quiero reflexionar sobre estos temas:
1) qué es un virus?
2) mi primer día de voluntariado
3) por qué me disgustan los mensajes de whatsapp en este período?

Wednesday 18 March 2020

diario de cuarentena dia 3

Hoy fue un dia raro. Escribí mucho. Escribí este diario. Cuando se lo mandé a Emilio, mi amigo NYC (Nacido Y Criado en Bariloche), compañero de los kayaks en los fiordos chilenos, me remarcó que este diario estaba en francés. Pero yo vivo esta cuarentena en francés, necesito escribir la experiencia en el idioma en que ocurre.
Hice mi declaración y me fui a correr.
 

Si, la verdad es que es chica la pieza donde estoy confinada. Tengo la cama grande, en los pies de la cama el equipo de escalada, bivouac, carpa de camping. Unos estantes con ropa, a la izquierda la caja con libros que no puedo vender ni regalar porque todavía no los leí o porque estoy afectivamente vinculada. Arriba de la caja dos instrumentos: un ukulele y una guitarra. Con la guitarra es suficiente, el ukulele será vendido. Todavía no lo vendí porque a veces pienso que voy a conocer un nuevo amigo con quien vamos a hacer un dúo musical. Un cajón con morfi. 2 kilos de yerba. Un pelapapas especial, una tabla para cortar especial, 3 mates, 4 bombillas. Los elementos especiales de cocina me los regaló mi mamá, la única persona de mi vida que puede considerar que existen elementos especiales de cocina. Zapatillas abajo de la cama. Camperas en el armario, dos mochilas vacías, un parapente, dos discos duros externos, toallitas y tampones.
Pero soy tan tan afortunada de estar en este departamento en la esquina de las calles Ney y Cuvier. Tiene unos ventanales grandes por donde entra mucha luz, mucha. Entra mucho ruido también. Quisiera vivir en una ciudad chica, quiero vivir en el bosque. Lo mejor de la casa son Gwen y Salomé. Algún día hablaremos de los gatos. Si había un lugar para confinarme era este. Ellas son muy muy geniales. Hoy Gwen me invitó a tomar una cerveza juntas en la barra de la cocina. La pasamos re bien juntas. Hablamos de la vida y con mucha frecuencia de metafísica. Crecemos juntas, la quiero. Nos contamos nuestras debilidades sin vergüenza y las charlamos. Un día le dí un abrazo.

 
Poema a Lyon en modo expansión viral:

Lyon
Fluvial confluente
Tus departamentos empilados
Hogares prisioneros de citadinos
Fourvière Croix Rousse para montañistas 
Tus colinas divinas elevan nuestras almas
Escaleras eternas que prometen una visión superior
Lyon de cemento arborizado quiero abrazarte y dejarte
Recibiste mis sueños con tus ríos abiertos sin prejuicio
Me brindaste amigos incondicionales y experiencias complejas que superaré quizás



Charlamos con Fati, mi amiga de Bari, de Marcos Juárez, montañista, bombera, química, parapentista, cocinera, carpintera, etc. Con Fati nos hicimos amigas cuando me fuí de Bari, así, improbable. Fati estaba excitada, normal. Me contó que en Argentina la cuarentena comienza a instalarse y que tiene muchas cosas que hacer en la casa y que tiene mucha bronca por aquellos que no respetan la cuarentena. Le conté sobre mi orden de sentimientos de ayer. Lloré. Me ayudó. A Fati le gusta hacer tablitas nocturnas en los refugios de montaña de los Pirineos.

Mis niños del mundo están confinados:

Despegue en Lyon
Soy un adorno en Madrid





Con el Corona en Rosario


Los aplausos a las 8 para los médicos fueron más emocionantes hoy.
Louis se vuelve a Francia.

Actividades de montaña prohibidas.
No más de 20 personas en los funerales.  
135 euros de multa.  


Tuesday 17 March 2020

journal de confinement jour 2


Les gens bougent (les gensles champs), mais tout s’arrête à partir de midi. Ceux qui ont hérité une maison à la campagne, ils y vont.
En gros, nous on reste enfermé, c'est pas si grave que ça.
Je vais relancer mes possibles chefs de projet, suivre des cours on line, lire, écrire, réviser l'allemand, jouer la guitare, penser, penser, penser.

Personnes très en difficulté pendant le confinement à mon avis:
-malades
-agées
-travailleurs indépendants

Il signore de Trento m'a dit qu'on pourrait bien faire un skype jeudi d'après. Pas ce jeudi mais jeudi de la semaine prochaine qui n'est pas jeudi là là mais le jeudi de next week. Jeudi quoi. Der Herr de Bern n'a pas répondu. Peut-être il n'a pas aimé que je lui dise: "I want to carry on a project with passion and autonomy, in a respectful environment and keeping a normal balance between work and private life. A factor important for me is to live in an appropriated place to keep my life-style." 

Pourquoi Mister Mac n'a pas utilisé le mot confinement pendant son discours? Il a préféré plutôt dire 6 fois: nous sommes en guerre. Le mot confinement je m'en fous, mais la guerre, moi je suis pas habitué. C'est une question d'histoire, de culture.

Premier jour de confinement, j'ai appelé la famille. 10 minutes avec papá. 25 minutes avec mamá. 1 heure avec Marina.
J'ai appris sur l'influence de la rotation de la Terre sur les mouvements des masses d'air. Coriolis, Hadley circulation cells et tout ça.
Les amis qui aiment la nature lancent des blagues bien drôles, comme quoi on est déjà en souffrance extrême.  
Kilian Jornet, un traileur, a mis ses films sur internet pour qu'on puisse mieux passer ce temps d'enfermement. Je trouve ça joli. Il a une femme traileuse aussi, et une fille. J'adore le sport haut niveau, la montagne et l'amour comme ça.

Le sujet de discussion à la maison: que fera Louis? Il rentrera du Brésil ou il continuera son voyage vers le Mexique? Louis est le fils de Gwen.

On a applaudi les soignants depuis les fenêtres à 20h. Au moins ici dans le sixième. J'ai adoré ce geste. J'ai remercié Salomé.

J'ai fait un petit rangement des sentiments, je suis très contente.
Demain je vais essayer d'aller courir.




Il est suggéré de ne pas faire des activités de montagne. 
Ne pas croiser plus de 5 personnes par jour.
38 euros d'amende.


Monday 16 March 2020

journal de confinement jour 1


La maladie a gagné du terrain. Les hôpitaux commencent à être débordés. Pas qu'en Italie, chez nous aussi. On arrête tout, sauf les élections municipales, car ça a pris trop de temps de les organiser. On est mal mais pas si mal on s'est dit.
Les élections passées, la panique a augmenté. Les vrais chiffres se dévoilent. On rajoute un zéro au nombre de cas?
Manu, la violoniste ou altoïste ou altiste, qui habite en haut de chez nous, elle est partie avec sa fille Ewane dans sa maison de campagne. Elle a oublié un paquet d’œufs.
Ce soir Monsieur le Président, Mister Macron, Mister Mac, va nous parler pour nous dire qu'il faut rester chez soi.
Je me dis que ça va être un temps de réflexion, de lecture, de recherche de postdoc quand même. J'ai les aides de l'état pour le retour à l'emploi. C'est évidemment pas le cas pour tous. On stresse tous à différents niveaux. Chacun vie sa petite pénurie.
Gwen m'a proposé d'aller au supermarché. Elle a l'air stressée. Je la comprends. Gwen c'est la maman de Salomé. Gwen est la personne que dieu univers nature a mis à mes côtés pour que j’apprenne à respirer le calme, à me soucier de ce qui le mérite et pas de tout. Gwen est légère mais pied à terre. Pieds-à-terre semble être un petit appart. Je voulais dire qu'elle a un esprit libre mais qu'elle a quand même les pieds sur la réalité. Elle sourit beaucoup et j'aime bien ça d'elle.
J'ai pris tout pour faire une quiche aux aubergines. Je l'ai pas encore fait. J'ai très du mal, très très, à faire la cuisine. C'est une créativité que j'ai jamais eu ni voulu travailler. La nourriture est pour moi une source d'énergie. Un repas, un plat a une vie tellement éphémère que j'arrive pas à destiner du temps à le préparer. Je ferai cette quiche bientôt.
Gwen a pris du poisson et des serviettes.
Il y avait pas de pâtes, ni ce type des choses qu'on croit sont essentielles: du cidre brut normande, de la mayonnaise à la moutarde de Dijon, su dissolvant pour les ongles peints.
Certaines personnes se battaient, certains lançaient des commentaires, certains couvraient leurs nez avec leur foulard.
Eric du resto "La Mère Titi" qui est en bas de chez nous, nous a gentiment donné des choses à manger qu'il aurait autrement jeté. S'entraider il a dit.
Mister Mac à 20 heures pile poil, en direct, nous a demandé de rester à la maison. 
LISEZ il a dit.

Sunday 15 March 2020

journal de confinement jour d'avant

Le confinement va arriver, on le sait tous. On croit que c'est approprié, ça a marché ailleurs... En Chine, en Corée du Sud...Et en France?
Notre nouveau être. Ferons nos corps des anticorps contre lui?
Deux sources d'information, ces deux dernières semaines, m'alertaient sur une crise sanitaire. Chez nous? En France? Ici à Lyon? Non, je connais personne qui a le Coronavirus. On le mettra en majuscules lui, histoire de le respecter.
Tu imagines, si on dit au dieu guaraní Aniá, qui contrôle le mal entre nous, qu'on ne croit pas en lui? Moi je ferais jamais ça. Vaut mieux dire qu'on y croit, même si on y croit moyen, voire pas du tout. 
La première personne c'est Salomé. Salomé a les cheveux longs, des grandes joues qui soutiennent ses beaux yeux bridés. Je l'aime bien Salomé. Je crois pas qu'on mette l'accent aigu sur le e final, car de toute façon l'accent est toujours à la fin du mot, quoique si on le met pas, ça va faire Salom. On le met. Elle est infirmière. Jeune, idéaliste, jeune, rêveuse. On a un lien proche, mais il reste quand même une couche à traverser. Elle aime bien sa solitude aussi, et moi la mienne. À l'hôpital c'est le confinement des patients. Hôpital psychiatrique. Mais quelle mesure démesurée. 
La deuxième personne c'est Jérémie. Jérémie a les cheveux courts, presque pas de cheveux on dirait. Une barbe multicolore quand elle est longue. Jérémie est le présent, la médiation, l'analyse des comportements humains, le sport. Les chauffeurs des trains frets demandent leurs droit de retrait, ils se sentent exposés au virus. Mais quelle mesure démesurée.



Les amants de la nature on se fait une petite dernière visite des forêts, des sommets et des dénivelés. J'aime tellement la montagne, les feuilles qui tombent, les primevères. On est une vingtaine au sommet de "La dent du chat", c'est beaucoup, les regards complices, notre dernière sortie en nature.